Les manifestations cutanées du syndrome sont sévères et étendues. En plus de la kératose palmoplantaire aiguë, les patients présentent des plaques érythémato-squameuses au niveau des épaules, des genoux, des avant-bras, du tibia et du dos des mains. Le signe caractéristique du syndrome est la parodontite précoce et sévère qui atteint à la fois les dentitions lactéales et permanentes et qui s'accompagne d'une inflammation gingivale et d'une destruction de l'os alvéolaire. L'onychogrypose, l'arachnodactylie, l'acro-ostéolyse et les pieds plats sont des caractéristiques supplémentaires qui permettent de distinguer le SHM des autres formes d'hyperkératose palmoplantaire. On observe typiquement une déformation particulière des doigts (phalanges distales coniques et pointues). Dans quelques cas isolés, une arthrite destructrice du poignet et des articulations scapulo-humérales a été rapportée. Les individus atteints du SHM ont une susceptibilité accrue aux infections.
Le syndrome est dû à des mutations germinales du gène CTSC codant la protéase lysosomale cathepsine C et localisé sur le chromosome 11q14.1-q14.3. Des mutations du même gène conduisent au syndrome de Papillon-Lefèvre et à la parodontite prépubertaire, des maladies apparentées aux syndrome de Haim-Munk.