La pycnodysostose est une maladie génétique lysosomale caractérisée par une ostéosclérose du squelette, une petite taille et une fragilité osseuse. La pycnodysostose est très rare, sa prévalence exacte est inconnue mais elle est inférieure à 1/100 000. La maladie est découverte à un âge variable, allant de 9 mois à 50 ans. En général, le diagnostic est posé dans l'enfance mais il arrive que l'affection ne soit décelée qu'à l'âge adulte, à l'occasion d'une fracture ou d'un examen systématique. Les manifestations très fréquentes sont une ostéosclérose, une petite taille ou un nanisme, une acro-ostéolyse des phalanges distales, une fragilité osseuse avec fractures spontanées et une dysplasie des clavicules. Les patients présentent des malformations crâniennes caractéristiques : un crâne volumineux avec présence d'os wormiens et persistance de la fontanelle antérieure, une mandibule petite. Des anomalies dentaires telles que des dents cariées, mal implantées ou de forme anormale (pointues ou coniques) et un retard d'éruption dentaire peuvent être observés. Les ongles sont parfois irréguliers et fendillés. Très rarement, la maladie est associée à une anémie, une hépatosplénomégalie, des altérations hématologiques, une détresse respiratoire et des apnées du sommeil. L'insuffisance staturale est variable mais plutôt modérée (1m35 à 1m50).
La transmission est autosomique récessive et la pycnodysostose est due à des mutations du gène CTSK de la cathepsine K (localisé en 1q21), une enzyme lysosomale secrétée par les ostéoclastes qui permet le clivage des protéines de la matrice osseuse (collagène de type I, ostéonectine ou ostéopontine).